L'ACBB aïkido : plus d'un demi siècle d'existence
Janvier 1957
Jean CIESLAK
Les deux disciplines judo et aïkido étaient enseignées par Jean Cieslak. Il fut un pionnier de l’aïkido en France. Elève principal de Tadashi Abe (1er expert japonais venu en France et lui-même élève du Fondateur Morihei Ueshiba). A ce moment-là, il y avait en France entre 500 et 1000 pratiquants. Lors du lancement de la discipline à l’ACBB, l’aïkido comptait 5 élèves dont Jean Gache.
Jean GACHE
1962 – 1963
Arrivée en France de Maître Noro, expert de l’aïkikai de Tokyo. Maître Noro enseigne une fois par mois à l’ACBB. Parallèlement, il créé l’institut Noro, rue Blanche à Paris. Jean Gache devient son élève assidu. C’est dans cet institut que Jean Gache se forme au contact d’experts tels que :
- Maître Tamura (aujourd’hui représentant de l’aïkikai de Tokyo en France)
- Maître Tada (Italie)
- Maître Asai (RFA)
- Maître Nagasano
1964
Installation de Maître Tamura à Marseille, il devient le représentant officiel de l’UNA (Union National de l’Aïkido). Jean Gache suit régulièrement les stage de Me Tamura et est à ce titre un des plus anciens et un des plus fidèle élève.
1973
Jean Gache reprend la section aïkido de l’ACBB après le départ de Jean Cieslak. L’enseignement est régulièrement assuré par Jean Gache depuis maintenant…. 30 ans ! Sa notoriété et sa rigueur dans la transmission de l’enseignement ne sont plus à démontrer. Ils sont le fruit de 36 années de pratique au contact fidèle et régulier des grands experts japonais.
Les résultants sont plus que probants :
- Plus de 50 ceintures noires (shodan) dont :
- 9 : 2ème dan (nidan)
- 5 : 3ème dan (sandan)
- 1 : 4ème dan (yondan)
Horaires et lieux de pratiques
(Mardi et Jeudi de 20h00 à 22h00 et Samedi de 09h30 à 12h00):
Salle PAUL SOURIAU |
DOJO Pradayrol 30 Rue de Seine 92100 Boulogne Bus : Ligne 289, arrêt : Rue de seine Bus : Ligne 123, arrêt : Rue du point du jour |
(Lundi de 19h30 à 21h30 et vendredi de 20h00 à 22h00) :
Salle Espace Forum |
DOJO Jean-Luc Rougé 131-141 allée du Forum 92100 Boulogne Métro : Ligne 9, station : Pont-de-Sèvres |
Histoire de l'aïkido
L’aïkido doit son existence à deux génies de la pratique martiale, Sokaku Takeda et Morihei Ueshiba.
Du Daito-ryu Aïki-jujutsu…
Il est clairement établi que l’aïkido tire l’essentiel de son curriculum du Daïto-ryu aïkijujutsu. Cette école était celle de Sokaku Takeda.
Sokaku Takeda pratique le Kendo durant son enfance et reçoit un diplôme de Nito-ryu à l’âge de 18 ans. Plus tard, il reçoit également des diplômes des écoles Onoha Itto-ryu, et Jikishinkage-ryu. Il est reconnu comme un pratiquant de géni, vestige d’une caste défunte, celle des bushis (samouraïs). Il est souvent décrit comme brutal et impitoyable. Il passa sa vie à améliorer, compléter sa technique par l’étude martial. Il sillonna le Japon (fait rare à l’époque) pour enseigner et se perfectionner. Il a voué sa vie à la recherche de l’excellence martiale. Il n’en reste pas moins controversé pour la violence dont il était capable.
Les origines du Daïto-ryu ne sont pas claires. Le mythe fait remonter cette pratique au 9ème siècle. Cette école se serait transmise jusqu’à Sokaku Takeda à travers le clan Minamoto dans un premier temps, puis Takeda (descendants des Minamoto) dans un second temps. Aucun écrit d’époque n’atteste cette thèse. Elle reste celle la plus véhiculée au sein des différents courants de pratique issus du Daïto-ryu.
Il est donc vraisemblable que Sokaku Takeda soit à l’origine de la création du Daïto-ryu aïkijujutsu, qu’il a pu élaborer grâce à son parcours martial hors norme et un géni certain.
Morihei Ueshiba a étudié un certain nombre d’arts martiaux traditionnels entre 1901 et 1922. On sait par ailleurs qu’il a été influence par l’école de sabre Kashima Shinto-ryu. Mais de tous les arts que Morihei Ueshiba a étudié, techniquement parlant, le Daito-ryu aïki-jujutsu est celui qui a eu le plus d’impact sur l’aïkido.
A la recherche de l’harmonie
Morihei Ueshiba était un fervent pratiquant et un fidèle de la secte Omoto (secte n’est pas à entendre ici avec son sens péjoratif, mais plutôt comme courant religieux). Il était notamment très proche d’Onisaburo Degushi, le leader charismatique de la secte Omoto. O-Sensei a développé sa spiritualité au contact de Degushi.
Outre la religion Shinto, le bouddhisme s’est également installé dans le paysage nippon à travers la pratique du Zen. Le but de la pratique est l’éveil, par l'extinction du désir, de la haine et de l'illusion.
Il n’est donc pas étrange que Morihei Ueshiba ait cherché à faire de sa pratique martiale une voie philosophique où l’on retrouve des idées et des valeurs communes au shintoïsme et au bouddhisme, notamment le principe d’harmonie avec son environnement, les hommes, l’univers.